À Peyremale, Trente-et-un "Morts pour la France"
« Déjà la pierre pense où votre nom s'inscrit
Déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s'efface
Déjà vous n'êtes plus que pour avoir péri. »
(Louis Aragon)
La commune de Peyremale n'a pas de monument aux morts. Pourtant, ici aussi, des hommes sont morts dans des guerres auxquelles ils furent contraints de participer, ..
"... Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître...", comme chantait Jacques Brel.
Alors qu'il est aujourd'hui question de doter Peyremale d'un "Monument aux Morts", Hughes ROY a conduit une étude approfondie sur l'identité des Peyremalencs morts au combat durant les deux guerres mondiales. Il nous a fait parvenir le texte ci-dessous.
Une question demeure cependant : Quelles sont les raisons pour lesquelles la commune de Peyremale avait décidé de ne pas ériger de monument aux morts ? Par souci de préserver les finances communales ? Par négligence ? Par volonté de témoigner de son opposiion à la guerre ?
(Bernard C.)
Nécropole nationale de Rupt-en-Woèvre (Photo : Hughes R.)
La tombe ornée d'un drapeau est celle de Gaston Jaussaud
Trente-et-un…
C’est le nombre de soldats de Peyremale Morts pour la France lors des deux guerres mondiales. (dont 29 lors de la « Grande Guerre »).
Ils s’appelaient ARGENSON, BONNET, BOUZIGES, DOMERGUE, DUMAZERT, FABREGUE, JAUSSAUD, NICOLAS, PLANTIER, PONTET, TEISSIER…
Durant la 1ère guerre, ils furent 29 à mourir pour la France. Le premier à tomber fut BOUZIGES Léopold le 11 août 1914 soit dix jours après la mobilisation générale,… le dernier Théophile ROBERT, des suites de ses blessures, en février 1919. Neuf reposent dans une nécropole nationale sur les lieux de combat. Certains sont portés disparus. Le plus jeune avait 20 ans et 2 jours, le plus âgé 45 ans.
Ils figurent pour certains sur la plaque commémorative située dans l’église et pour d’autres sur des monuments aux morts de communes proches de Peyremale où ils ont aussi vécu. Cinq ont leur nom inscrit nulle part.
À l’occasion du centenaire de la grande guerre, un travail a été fait par Hughes ROY pour retrouver, à partir d’archives départementales et du Ministère de la Défense, le nom de ces soldats, reconstituer leur parcours militaire et participer ainsi au nécessaire devoir de mémoire. En mai 2018, deux sépultures de ces soldats reposant dans une nécropole nationale ont été honorées par la pose d’un petit drapeau sur leurs tombes et pour l’un d’entre eux par la dépose d’une poignée de terre cévenole de son mas du Masherm.
Ce travail est visible, sous forme d’un livret d’une cinquantaine de pages, en Mairie et pourra servir lors de l’éventuelle construction d’un Monument aux Morts.
Pour plus d’information n’hésitez pas à contacter Hughes ROY : hughes.roy@noos.fr